Petite virée à Paramaribo - Suriname
Cette semaine, ce sont les vacances scolaires. Cécile se repose de ces deux semaines de travail intense, dont une passée à Cayenne. Pour ma part, je suis en repos 9 jours de suite, une des compensations à travailler en 12 heures. Que faire de ces repos communs ? Nous décidons de nous faire un petit séjour à Paramaribo, capitale du Suriname...
Mardi matin, direction le consulat du Suriname à Saint Laurent pour prendre nos visas touristiques. Nous rencontrons par la même occasion un couple de « métros », ils viennent de retirer leurs visas également. On entame la discussion. Ils partent mercredi matin, comme nous. Nous nous donnons donc rendez vous pour le lendemain, à quatre, la négociation sera plus facile pour la pirogue et le taxi collectif.
Mercredi matin, le rendez vous est donné au Bac International. On en avait déjà parlé, c'est la solution officielle pour traverser, mais c'est aussi là où est implantée la douane. On va faire tamponner nos passeports pour officialiser notre sortie du territoire Français. En nous attendant, Michel a négocié la pirogue et le taxi. Il nous en coûtera 3 euros pour la pirogue et 15 pour le taxi.
Une fois la traversée effectuée en pirogue, chose devenue anodine, il nous reste une dernière étape, le poste douanier côté Suriname. Un tampon plus tard, nous voilà officiellement au Suriname !! Pas une minute à perdre, on monte dans le taxi. Un monospace de 7 places... Un monospace ne signifiant pas forcément Scénic, 807 ou autre, mais plutôt un bon vieux Hyndai ou autre marque japonaise, au confort aléatoire selon l'entretien dudit véhicule.
Et c'est parti, on prend la route pour Parbo (PARamariBO = PARBO ndlr) !!! Enfin, presque... demi tour après 5 kilomètres, le chauffeur reçoit un appel de son rabatteur, deux autres personnes vont occuper les deux places restantes... Business is business ! La route se passe bien, notre chauffeur parle un peu Français, mais ne parle pas beaucoup pour autant. Il est raisonnable niveau conduite, ici les routes sont limitées à 80, il roule en moyenne à 110... Tranquille comparé à d'autres.
A 12h45, nous traversons la Suriname River sur un pont gigantesque, nous offrant au passage un panorama sur l'immensité de la ville.
13H, le voyage est fini, nous voilà au pied de notre hôtel, le « Sullies Suites Hôtel ».
Instant Trip Advisor :
« Le sullies est un bon hôtel de passage pour qui ne s'attardera pas à regarder la décoration, type Spa, omniprésente dans l'établissement, avec du carrelage du sol au plafond. Les chambres sont spartiates, la partie toilettes – salle de bain l'est encore plus. Les photos trouvées sur le net ont été réalisées par un photographe professionnel. La piscine ne fait pas du tout rêver lorsqu'on la découvre, de plus, l'eau est « froide », même si cela fait quand même du bien.
L'architecte ayant conçu l'établissement devait être Numérobis (Architecte dans Astérix, mission Cléopâtre), au vue de l'irrégularité des marches et contres marches de l'escalier. Enfin, le petit déjeuner (inclus dans le tarif de la chambre) est... spécial. Vous jugerez par vous même … »
Une fois les bagages posés, nous prenons la direction des berges du fleuve, sur la route nous passons devant une magnifique cathédrale toute en bois, comme la majorité des bâtiments de la ville, cela met dans l’ambiance. Une fois arrivé au bord de l’eau nous nous attablons à côté d'une petite bicoque qui ne paye pas de mine, mais le charme est présent tout de même. On grignote quelques petites spécialités chinoises frites à l'huile, sorte de nem mais un peu plus gros, et farcis de légumes.
Après manger, nous trouvons un taxi. Nous demandons le tarif avant de monter (Ici, pas de compteur, on demande le prix de la course avant) pour nos rendre au « Maretraite Mall ». « Un grand centre commercial où l'on peut faire du shopping toute la journée, c'est vraiment un super endroit !! » (Dixit un collègue aide soignant des urgences)
Concrètement : Un immense, mais vraiment, immense, centre commercial, à plusieurs niveaux. En le voyant au loin, nos SRD (Dollars du Suriname) commençaient doucement à s'agiter dans nos poches !!! C'est parti pour l'après midi shopping !!! Ou pas...
Voilà le topo : Pour nos amis Nancéens, vous prenez l'immensité du Centre Saint-Seb, vous ajoutez un peu de glauquitude du Centre des Nations, vous enlevez 98% des visiteurs, et voilà, vous êtes au Maretraite Mall de Paramaribo. Et j'oubliais un détail très important, vous enlevez 80% des magasins pour ne laisser que des magasins vides. Pour pousser le délire en version film d'horreur, vous rajoutez une musique monotone en néerlandais, et une dizaine de personnes assises ici et là, qui vous dévisagent dès que vous passez... Vous l'imaginez, le film d'horreur ?!?!
Une fois notre « shopping » terminé (au final on n’a pas touché à nos SRD cette après midi), nous décidons de rentrer à l'hôtel, en taxi, pour moins cher qu'à l'aller (?), pour aller nous détendre à la piscine. Ici, les magasins ferment à 16h, donc bon, on est vite à court d'occupations. Donc on rentre à l'hôtel, on met nos maillots et là... Une piscine « couverte », assez fraîche, sans aucuns charmes... On fait quelques brasses, puis on ressort pour faire une petite sieste sur les transats.
Ce soir, on décide d'aller au resto. On a tout d'abord repéré un japonais à 100 mètres de l'hôtel. On rentre, on regarde les tarifs. 2,50 € le sushi, on risque d'en avoir pour cher au final. On quitte l'établissement et on se dirige vers un autre restaurant asiatique. On arrive dans la cours du Dumpling, un peu en retrait de la rue. Le jardin est assez grand, bien entretenu. La terrasse se situe sous un immense carbet. Nous prenons une petite Caïpirinha en apéro (Cocktail à base de Cachaça (Rhum léger) et citron). Le choix des plats est assez limité, mais finalement, on se décide. Cécile choisi un plat de nouilles sautées, sauce soja avec du poulet et quelques légumes, mais lesquels mystère … ils ressemblaient un peu à des bettes. Et moi je vais prendre un Hong Kong chow min, il n’y a pas vraiment d’explication sur la composition du plat mais ils en parlent dans le guide que l’on s’est acheté et la photo sur le menu était appétissante. Pas le temps de siroter tranquillement nos Caïpi que le plat de Cécile arrive. Bon ap’ chérie moi j’attends, j’attends, j’attends … Je tape un peu dans son assiette de toute façon vue la quantité je peux me servir, elle ne mourra pas de faim. Mon Plat arrive alléluia !! On apporte à côté de la table un tabouret pour poser une espèce de petit chaudron en fonte type caquelon, tout droit sorti du four, « légèrement » chaud donc. Le serveur y place les nouilles encore crues, et part dessus verse une sorte de soupe, avec des légumes et des fruits de mer (crevettes, calamars …) et des petites boulettes non identifiées … elles ont un gout de poisson mais l’aspect du tofu : le mystère reste entier. Après le repas, on se commande une djogo, autrement dit une grande bouteille de bière Parbo, ici on ne rigole pas avec la parbo elle arrive comme n'importe quelle bouteille de vin ou de champagne dans un seau de glace.
Jeudi, le réveil est programmé à 8h, pour pouvoir visiter bien sûr, mais aussi pour ne pas rater le merveilleux petit déjeuner dont on vous a parlé, une bonne petite poêlée de saucisses pour bien commencer la journée … Vivent les petits dej’ anglo-saxon !!
Une fois nos estomacs remplis, nous partons à la découverte du centre historique de Paramaribo. En chemin nous arpentons les allées du Palmentuin, un parc qui comme son nom l’indique est planté, en grande majorité, de palmiers, de différentes espèces. Nous retrouvons également la guesthouse où Romain avait séjourné l’année dernière. La prochaine fois on réservera là bas : 25 euros la nuit, petit déjeuner inclus, avec une grande piscine, un bar qui fait paraît il de bons cocktails et la possibilité de manger sur place dans un petit snack.
On continue notre balade dans les rues animées : circulation, klaxons, les gens qui conduisent un peu n’importe comment … mais aussi la pollution, pas de doute nous sommes à la capitale. Nos pas nous mènent jusqu’au fort Zeelandia sur les berges du Suriname River. C’est un fort en bois à la base, construit par les français en 1644 pour se protéger des amériendiens. Il a ensuite été repris par les anglais en 1652, fortifié en pierre, pour enfin être échangé contre la colonie Néerlandaise New Amsterdam en Amérique du nord, et connue aujourd’hui sous le nom d’état de New York. C’est avec ce traité qui ratifia l’échange que la Hollande devint officiellement le propriétaire du Suriname en 1667. Ce monument a eu diverses fonctions. Il a été tour à tour base militaire, prison à partir de 1872 jusqu’en 1967, musée de 1972 à 1982, à nouveau prison jusqu’en 1995, il accueille désormais de nombreux visiteurs qui peuvent découvrir, en traversant les bâtiments du fort, les différentes populations qui peuplent le Suriname. Mais son Histoire n’est pas finie car depuis 2012 le gouvernement parlerait de récupérer le fort et les bâtiments alentour pour les activités du vice président et des ministres.
Nous nous arrêtons sur les coups de midi dans un petit restaurant, le T’vat, puis nous repartons arpenter les pavés, plutôt inégaux des trottoirs de la ville. Ce qui n’est pas vraiment pratique en soit car nous sommes constamment obligés de regarder où nous mettons les pieds. Difficile de profiter des alentours dans ses conditions, mais c’est aussi ça le charme de Parbo. Nous arrivons alors devant la grande synagogue de la ville, et passons également devant sa voisine : la mosquée. Ces deux monuments cohabitant parfaitement et étant simplement séparés par un petit grillage.
Sur les coups de 17h – 17h30 nous retournons à l’hôtel, mine de rien il fait chaud dans cette ville et déambuler des les rues sous un soleil de plomb n’est pas de tout repos. Une petite sieste, une bonne douche plus tard nous repartons pour un bar à cocktails, les prix sont compris en moyenne entre 15 et 25 SRD, nous on s’en tire pour 40 SRD, c’est à dire 10 euros les deux verres, ce qui est plus que correct quand on voit les prix pratiqués en métropole.
Nous avons décidé de terminer notre petit séjour par un bon petit restaurant, on reste dans la nourriture asiatique, mais ce soir ça sera japonais. Teppanyaki pour monsieur, maki pour moi un vrai régal. Pour ceux qui se posent la question, les teppanyakis sont des plats cuisinés devant nous sur une plancha par un chef qui fait le show et jongle aussi bien avec ses spatules qu’avec les œufs. Romain aura opté pour du bœuf teriyaki avec du riz cantonais et des petits légumes. Je fais l’impasse sur le dessert mais pique tout de même dans l’assiette de Romain quand je vois arriver la glace accompagnée d’ananas tempura (une sorte de pâte type beignet mais très fine enrobant un bonne tranche d’ananas). Pas de doute, si vous venez nous voir et qu’on passe un weekend à Paramaribo, on vous fera découvrir ce restaurant !!
On finit par rentré à l’hôtel demain nous rentrons à St Laurent. Vendredi matin nous avons d’ailleurs une bonne surprise pour le petit déjeuner : on s’attendait une nouvelle fois à recevoir notre assiette de saucisse … et non aujourd’hui c’est omelette !!
Le trajet du retour se fait avec le même taxi qu’à l’aller, les prix négociés initialement sont légèrement revu à la hausse … en effet nous sommes seuls dans la voiture et le chauffeur, après avoir fait plusieurs hôtels ne trouvent pas d’autres passagers. Tant pis pour nous, c’est aussi ça le jeu des taxi co. La route se fait sans encombre, il fait seulement une pause en vitesse pour s’acheter à manger, une autre pour faire le plein, au Suriname on voit de drôle de chose dans les stations services. Je suis quand même pressée d’arriver à Albina je commence à avoir froid (ce qui est assez rare pour le souligner) avec la clim.
Mais Paramaribo est tellement grande et nous avons encore tellement de choses à découvrir dans cette ville … on y retournera peut être avec vous !!
Petit jeu : saurez vous compter le nombre de désodorisants de voiture présent dans notre taxi ?
Cliquez sur les photos pour mieux les voir ;)
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